jeudi 15 mai 2014

L'Homme-qui-dessine


Voici un livre qui m'intriguait un peu lorsque je l'ai vu dans les nouveautés de la médiathèque. Je me suis lancée même si la période de la Préhistoire n'est vraiment pas ma période préférée de l'Histoire.

Mounj est un Homme-qui-dessine dans sa tribu. Il parcourt le monde pour le dessiner et raconter des histoires à sa famille. Mais voilà qu'il est fait prisonnier par les Hommes-qui-savent qui l'accusent d'avoir tué plusieurs des leurs. L'Homme-qui-dessine va essayer de prouver son innocence.

Premières phrases: En bas de la colline, près d'un passage à gué, un troupeau de rennes émerge de la pénombre. L'Homme-qui-dessine vient de se réveiller, il a failli ne pas les voir. Ils se sont fondus dans la brume matinale pour sortir de la forêt et venir brouter l'herbe grasse des berges.

Ce roman est un policier au milieu d'hommes préhistoriques. Nous avons affaire à deux races différentes: les hommes de Néandertal qui sont sur le déclin et les Sapiens sapiens (Merci à la préface de Francis Duranthon pour les précisions!). 

Mounj est un homme de Néandertal, et il se retrouve au milieu des Sapiens Sapiens. Autant dire qu'il a une sorte de choc des cultures. A l'époque, les hommes ne formaient pas de grosses sociétés et formaient des tribus. Mais là, en plus des histoires de tribus, il y a aussi celle de l'espèce. Les deux espèces se regardent, s'étudient. Nous avons le droit à diverses réactions: la curiosité, la méfiance, ou encore le mépris. Pour ce qui est de tout cela, je trouve que ces réactions sont encore très actuelles.

Cette enquête est une énigme jusqu'à la fin. Nous avons affaire à un détective de la Préhistoire, qui agit et avance avec minutie et technique. Il y a des hauts et des bas mais le lecteur sent l'évolution de la recherche.

Comme dans tous les polars que je lis, c'est difficile d'en dire plus pour ne pas gâcher l'histoire. Je peux vous dire que des collègues ont beaucoup apprécié ce roman, c'est parfois un coup de coeur.

Pour ma part, je l'ai trouvé divertissant mais je n'ai pas été aussi accroché que certains. Le cadre a dû jouer car la Préhistoire ne m'intéresse vraiment pas. Mais c'est un roman qui se lit très bien, qui est également bien écrit (c'est important). Les dialogues sont intéressants car les phrases sont courtes, et cela met dans l'ambiance de l'époque, dont la parole est à son commencement je suppose.

Bref, un bon petit policier qui nous dépayse facilement.

L'Homme-qui-dessine
Benoît Séverac
Syros, 2014

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