La voleuse de livres

          Pour la deuxième session du challenge Livra'deux pour pal'addict, j'ai choisi ce roman dans la sélection de Falline. Elle m'avait expliqué que c'était un magnifique roman et une histoire inoubliable!

          C'est l'histoire de Liesen Meminger, fillette qui vit dans une petite ville d'Allemagne pendant la Seconde Guerre Mondiale. Son passe-temps est de jouer au foot dans la rue et de voler des livres pour les lire avec son papa. Cette petite fille a écrit son histoire et c'est la Mort qui a récupéré le livre. C'est cette narratrice pas commune qui nous raconte à son tour l'histoire de la voleuse de livres.

           Je ne vais pas passer par quatre chemin : j'ai adoré! Cette lecture est pleine d'émotion. Il y a les émotions qu'on connait lorsqu'on lit des histoires se passant à cette époque: l'effroi, le dégoût, la tristesse, la colère. Et il y a cette petite oasis qu'est la vie de Liesel. Cette vie est pleine de simplicité et d'amour. A la fin de ce roman j'ai beaucoup pleuré. Certains, qui me connaissent, savent que je pleure facilement devant les films. Mais c'est rarement le cas pour les livres. J'ai ce recul avec les mots que je n'ai pas en regardant des images. Et bien, là, les émotions m'ont envahies. Et j'adore ça! Parce que ça veut dire que l'auteur a réussi. C'est pour ça que je vais placer ce livre dans la catégorie des coups de coeur.

          Pourtant, au départ, je n'étais pas très réceptive à ce livre. Dès les premières pages, j'ai dû être troublée par le fait que ce soit la mort qui parle et par les petites notes insérées au milieu du récit. Petites notes qui font parfois rire mais sont parfois effrayantes! Dès que je refermais le livre, je n'avais pas très envie de le rouvrir. C'est plus une impression qu'autre chose car le style est assez fluide et l'histoire très intéressante. Bref, j'ai continué et je n'ai pas été déçue.

          A travers ce livre, nous vivons dans une rue (la rue Himmel qui veut dire "ciel" en allemand) et nous cotoyons tous les habitants. Ils ont tous un petit côté attendrissant. Il y a Rudy, le meilleur ami de Liesel et son compagnon de fauche, Tommy qui est sans arrêt secoué de tics nerveux, la voisine qui crache sur la porte de ses voisins tous les jours, le merveilleux papa de Liesel au regard d'argent, etc etc... Ce qu'il y a de particulièrement intéressant, c'est que ce sont des allemands ordinaires. Souvent, dans les romans/récits/films traitant de cette période, on nous parle des nazis et des juifs. Dans la Voleuse de livres, nous voyons évoluer des citoyens allemands qui ont leur propre opinions qu'ils cachent ou qu'ils assument. Bien sûr, les nazis et les juifs ne sont jamais bien loin.

          C'est un livre que je recommande vraiment, et pas forcément qu'aux adultes. C'est instructif et ludique. Franchement, avez-vous déjà lu un récit de la Mort elle-même? Merci beaucoup à Falline qui m'a fait découvrir ce bijou qui était perdu au milieu de ma pal monstrueuse!



La Voleuse de livres,

Markus Zusak,

Pocket, 2008