mardi 11 septembre 2018

#PLIB2018 : Sirius






Ce roman, c'était l'achat obligatoire du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. L'auteur y était présent et je suis tombée amoureuse de sa plume depuis que j'ai lu Le Cœur des louves. Je suis contente de voir qu'il a été sélectionné pour le Prix littéraire de l'imaginaire de booktubers App car cela me donne l'excuse pour le sortir de ma Pal avant d'autres livres! 

Le monde se meurt et Avril essaie d'élever et d'éduquer son jeune frère Kid. Un jour, ils se trouvent obligés de fuir leur refuge et ils vont rencontrer Sirius. 

Premières phrases: 
-- Des zoiseaux
-- Non, Kid, répondit la jeune fille, ce ne sont pas des oiseaux. 
Le petit tenait son nez levé vers la nuit qui étendait son immense couverture au-dessus de ce coin du monde.  

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec ce livre car j'avais soigneusement évité de lire la quatrième (d'ailleurs, j'ai essayé de vous faire un synopsis plutôt light), j'ai évité les chroniques de blogs, les vidéos booktube sur ce sujet. Enfin, pour être honnête, j'ai écouté les avis mais lorsqu'on nous parlait de l'histoire, je passais. J'ai donc lu et vu un bel enthousiasme général pour ce roman, ainsi que des petits avis plus mitigés (ce qui me rassure car un livre avec trop d'éloges me fait trop peur). 

Mais j'avais totalement confiance en Stéphane Servant pour m'offrir un roman comme j'aime. Lors de sa dédicace, il m'a prévenu que ce roman changeait un peu de ses deux derniers. Peu importe pour moi: j'ai confiance. J'aime sa philosophie autour de la nature et de l'écologie. Et j'aime son écriture si poétique. C'est un joli mot "poétique" et il fait parfois peur. A moi aussi d'ailleurs. Mais là, c'est une écriture qui coule, naturelle. On n'a pas besoin de relire pour comprendre le sens mais on a besoin de relire certaines phrases pour en apprécier à nouveau la beauté. Vous en avez un exemple dans les premières phrases que je vous ai cité plus haut. J'adore la métaphore de la couverture qui recouvre le monde. 

Bref, qu'en est-il de ma lecture? Eh bien... ça c'est très très bien passé! En effet, ce livre est adapté aux plus jeunes lecteurs que les deux derniers romans qui étaient plus exigent dans l'écriture et dans les sujets traités. Mais Sirius n'en reste pas moins très sombre. Ce monde qui meurt est étouffant, mais ce qui le rend si lourd, ce sont les humains. Des humains dont on voit le résultat de leurs bêtises (je suis polie, hein) et les humains qui refont naitre le plus sombre de leurs personnalités. 

Mais au milieu de cette ambiance pesante, on trouve Avril et Kid. Avril a les pieds sur terre (un peu trop d'ailleurs) mais Kid est d'une innocence et d'une clairvoyance dingue! Il ajoute de la légèreté au récit, une bouffée d'oxygène. Difficile de ne pas être attendri par ce petit garçon. Il devient d'ailleurs l'enjeu d'Avril: le protéger coûte que coûte. 

Et puis il y a Sirius! Je n'ai pas envie de vous en dire trop sur lui. Découvrez-le, il est incroyable! 

Au fil des pages, une évolution se joue. Elle est très subtile, et parfois exprimée de façon plus explicite par la bouche d'Avril. Il y a aussi la présence d'un compte à rebours! On commence au chapitre 69 pour avancer petit à petit vers la fin du décompte... C'est une chose qui m'a beaucoup stressée! J'avais peur qu'il arrive un malheur car ce monde est vraiment impitoyable! Je ne vous dis pas ce qu'il en est! A vous de stresser à votre tour! 

Lire un roman qui procure autant d'émotions c'est fantastique. C'est pour ça que je lis tant! Pour trouver des pépites comme cela qui me donne envie de tourner les pages à toute allure et en même temps de me ralentir pour les déguster le plus longtemps possible. 

Vous l'aurez deviné, je vous conseille à 100% ce roman! De toute façon, je vous conseille TOUT Stéphane Servant! Oui oui! Même ses albums pour enfants!  

Sirius
Stéphane Servant
Editions du Rouergue, 2017 (Doado)
#ISBN:978-2-8126-1433-0


2 commentaires:

  1. J'aime bien l'idée de ce compte à rebours. Je ne le rechercherai pas je crois, mais s'il vient à moi, pourquoi pas!

    RépondreSupprimer