vendredi 8 mars 2013

Le Passeur


Une fois, une lectrice de ma médiathèque m'a fait remonté cet ouvrage de la réserve en me disant que c'était son roman préféré et qu'il ne fallait pas le mettre en réserve. Moi je n'étais pas en poste depuis longtemps alors je ne savais pas la raison de cette mise en réserve. En tout cas, je ne connaissais pas cette auteure mais les paroles de cette lectrice m'ont donné envie de lire ce livre! (Pour la petite anecdote, il n'est plus en réserve).

Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n'existe pas. Les inégalités n'existent pas. La désobéissance et la révolte n'existent pas. L'harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveaux-nés inaptes sont "élargis", personne ne sait exactement ce que ça veut dire. [...]
Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d'une cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté.
Jonas ne sait pas encore qu'il est unique. Un destin extraordinaire l'attend. Un destin qui peut le détruire.

Je vous ai mis la quatrième de couverture car c'est une histoire difficile à présenter! Mais j'ai coupé un morceau qui raconte plus que ce que j'aimerai vous faire découvrir.

Je n'étais pas très enthousiaste en prenant ce livre. Je trouve la couverture moche. Cette maison d'édition commence tout juste à changer. Elle vient surement de prendre conscience que pour attirer les acheteurs, il faut rendre le produit joli. C'est très marchand mais c'est vrai... J'ai pris ce livre sur les conseils d'une lectrice puis sur ceux d'autres blogueuses. Mais il ne donne vraiment pas envie...

Le fait que ce soit une dystopie est un argument qui me parle. J'aime ce genre que je trouve déroutant, troublant, malsain mais terriblement intéressant!

Je l'ai donc lu. Et je suis un peu déçue. J'ai une impression de vide à la fin. J'avais besoin de plus et là du coup je reste sur ma faim. Je trouve le style assez enfantin alors que les choses qui se passe dans ce texte sont assez dures. C'est un contraste qui m'a donné un sentiment de malaise mais pas dans le bon sens. Quand je refermais le livre, je n'avais pas trop envie de le rouvrir.
Mais ne vous méprenez, je n'ai pas trouvé ce livre détestable! Je trouve qu'on ne répond pas à toutes mes questions, même pas en partie et à la fin du livre, le lecteur doit TOUT imaginer. Pas le moindre petit indice de la suite des événements... Après j'ai vu que c'était une trilogie mais j'ai l'impression que ce sont d'autres histoires... N'hésitez pas à me faire part de vos connaissances à propos de toute ça!

Donc, tout n'est pas à jeter, loin de là!!! Le monde est très bien construit. Il est cohérent et vraisemblable. Mais qu'est-ce qu'il fait peur!!! En fait tout est parfait, on dirait des robots ou une secte! Dans cette société, tu fais trois erreurs et tu es élargi! Mais ça veut dire quoi être élargi? On s'invente tout pleins de scénarios et le pire fait très peur... Sur ce point, Lois Lowry a fait très fort! Cette société parfaite cache donc quelque chose... Ce n'est pas possible autrement!

Cette dystopie se rapproche plus du 1984 d'Orwell que des nouvelles dystopie où l'héroïne est une combattante prête à tout pour la révolution. Le rythme est plus lent. Ici, le but est de nous faire réfléchir à cette société: ce qui est mal, ce qui est bien. Grâce à son attribution spéciale, le héros va se réveiller et voir le milieu dans lequel il vit d'une autre façon. C'est intéressant d'ailleurs d'observer la progression de sa pensée!

J'ai eu du mal à rentrer dans le roman. Une fois la cérémonie d'attribution des fonctions, j'étais bien dedans et j'ai terminé par une déception. J'en attendais sans doute trop. J'aime les fins ouvertes, mais celle-ci l'est trop à mon goût.

Votre avis sur ce roman m'intéresse car je suis vraiment très partagée! N'hésitez pas à venir en parlez ici!

Le Passeur,
Lois Lowry,
L'Ecole des loisirs, 1993 (Medium)


2 commentaires:

  1. Coucou,

    j'avais lu ce livre au collège et j'avais adoré!
    J'ai aimé de pouvoir tout imaginer et pour moi la sensation de malaise que l'on a est plutôt très saine car le propos étant dur et violent; il est normal que nous ayons ce genre de réactions. Vois-tu?
    C'est un souvenir d'enfance pour moi alors peut être ne suis-je pas très objective

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    1. Je vois de quoi tu parles. En fait, dans une dystopie j'ai toujours un malaise à cause de l'ambiance, de la violence et tout. C'est un malaise "normal". Mais là c'était un malaise différent, il ne me donnait pas envie de continuer à lire. Après c'est peut-être un livre à lire jeune, je ne sais pas...
      Et à la fin, je trouve que c'est vraiment trop à imaginer!
      Mais tu as raison de défendre ce livre si tu as vraiment adoré! Et c'est normal d'être subjectif! ^^

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