Voici un classique de la littérature française que je souhaitais lire depuis un moment et que j'ai toujours oublié dans un coin de ma bibliothèque. Tagada a décidé de dépoussiérer ma pal pour me le ressortir et me le mettre devant les yeux! Quelle occasion (et merci pour le ménage)! J'ai donc décidé de lire ce monument pour le challenge Destockage de Pal!
François, quinze ans et fils d'instituteurs, a une scolarité plutôt solitaire. Un jour, arrive Augustin Meaulnes, un étrange garçon, dans cette petite école de village pour y vivre chez eux en pension. Cette arrivée va changer le quotidien de François.
Premières phrases: Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189...
Je continue à dire "chez nous", bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et nous n'y reviendrons certainement jamais.
En fait, je suis entrée dans ce livre sans vraiment savoir de quoi ça parlait. La quatrième de couverture était plutôt obscure puisqu'elle était écrite par un critique. La lecture des premières pages a été agréable. L'auteur nous met dans l'ambiance d'une petite école de campagne dans les années 1890.
Puis, le grand Meaulnes est arrivé. Au début, je le prenais pour un coq qui aimait faire l'intrépide devant ses copains. Puis, il part à l'aventure. Et là, le roman prend un tournant très différent.
L'aventure qu'il vit nous est rapidement racontée, et d'une façon si étrange que je me suis demandée à plusieurs reprises s'il a vécu un rêve, une illusion ou si cela s'est vraiment passé. Est-ce qu'on est entré dans le merveilleux ou l'histoire est-elle réaliste. La solution, je ne vais pas vous la donner.
Puis arrive l'obsession. Meaulnes est gagné par celle-ci. Ce n'est pas une obsession malsaine comme nous pouvons le lire dans certains romans. Ici, c'est comme un rêve à suivre qui donne une raison d'avancer à notre personnage bien particulier. C'est positif et en même temps négatif.
Cette histoire est construite avec intelligence, nous montre un personnage atypique décrit par l'intermédiaire d'un ami plus terre à terre. J'ai donc lu ce roman avec intérêt et curiosité. Je ne suis pas déçue de ma lecture. Néanmoins, je n'ai pas été aussi touchée que je le pensais. J'ai vu que ce livre avait été le coup de cœur de bon nombre de personnes l'ayant lu.
Je remarque cependant que la fin est vraiment très touchante et triste. Elle est assez particulière je trouve et j'ai terminé cette lecture avec un petit pincement au cœur pour cet Augustin Meaulnes.
Le Grand Meaulnes
Alain-Fournier
1913
Je crois vraiment que c'est un roman d'adolescence : je l'ai adoré entre 15 et 20 ans … beaucoup moins une fois passée la trentaine, si ce n'est que c'est très joliment écrit et que comme tu le dis on se demande si c'est une réalité ou une illusion.
RépondreSupprimerJolie chronique :)