Sans âme

Je me suis lancée dans cette série sans savoir de quoi ça parlait! J'aimais bien la couverture et puis c'est tout! C'est risqué mais comme ça rentrait dans un challenge alors je me suis dis pourquoi pas!

Mademoiselle Alexia Tarabotti est une vieille fille. Elle a 26 ans, la peau bronzée et un grand nez. Du coup, elle n'intéresse plus personne. Mais sa caractéristique principale est qu'elle est aussi dépourvue d'âme. Elle doit vivre avec tout ça, jusqu'à ce qu'elle se fasse attaquer par un vampire qui ne s'est même pas présenter. Sur ses entrefaites, voilà qu'arrive Lord Maccon, loup-garou et écossais, qui est chargé d'enquêter sur cette histoire de vampire sans politesse et Alexia se retrouve embarquée dans cette histoire.

Premières phrases:  1. Où les ombrelles se révèlent utiles

Mademoiselle Alexia Tarabotti n'appréciait pas sa soirée. Un bal privé n'est jamais que moyennement distrayant pour une vieille fille et mademoiselle Tarabotti n'était pas du genre à en tirer beaucoup de plaisir. Pour mettre les points sur les "i": elle avait battu en retraite dans la bibliothèque, son sanctuaire favori dans n'importe quelle demeure, mais pour tomber sur un vampire surprise.

Ce qui m'a plu dès le départ, et je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, c'est le style. L'auteur écrit comme si elle vivait au XIXème siècle (ou presque) et si ça peut paraitre plus difficile que dans les autres romans d'urban fantasy, moi j'adore. J'aime d'autant plus, que Gail Carriger joue avec ce langage soutenu pour balancer son ironie à tout bout de champ. J'ai beaucoup ri dans ce roman et souvent grâce à cette ironie.

Il y a autre chose qui m'a fait beaucoup rire: les dialogues entre Alexia Tarabotti et Lord Maccon. S'il y a une raison de lire ce livre c'est bien ça! Ces deux personnages font tout le roman. D'un côté, nous avons une jeune femme avec un caractère fort, qui n'a pas sa langue dans sa poche, qui déborde d'humour. Et de l'autre ce gentleman un peu sauvage et taciturne, qui adore se faire gronder par Alexia. Parce que des disputes entre les deux, il y en a! J'en venais à avoir hâte qu'ils se rencontrent à nouveau pour pouvoir les voir se disputer! Et à côté de ça, ces deux personnages ont des faiblesses tout à fait adorables. Alexia n'est pas aussi sure d'elle qu'elle ne le montre dans la société. Elle m'a émue.

Les personnages secondaires sont aussi très intéressants! J'ai ma petite préférence pour le vampire qui est l'ami de notre héroïne: Lord Akeldama. Il est extravaguant comme il faut! Sa relation avec Alexia est vraiment hors norme. Si en plus ça peut rendre Lord Maccon jaloux, moi j'adhère!

Quant à l'histoire, je peux dire que j'ai bien aimé. Ce n'est pas inoubliable mais c'est divertissant. C'est un peu polar avec cette enquête sur ces vampires bizarres... qui ne connaissent pas les lois, notamment les lois des vampires. C'est assez prenant et je me suis prise au jeu à essayer de trouver ce qu'il se cachait derrière les mystères. Les pages se tournent facilement et les indices ou les complications arrivent peu à peu. Ce système me plait beaucoup, même si, finalement, c'est assez classique. Mais je crois que j'apprécie les romans d'enquête classiques!

En bref, même si l'intrigue n'est pas extraordinaire et assez classique, les personnages remontent largement le cachet de ce roman. Alors bien entendu, je vais lire la suite et avec envie car j'ai vraiment adoré ce roman! C'est rare les romans dans lesquels on rigole et j'ai trouvé un humour adapté au mien!

Le Protectorat de l'ombrelle, tome 1: Sans âme,
Gail Carriger,
Le livre de poche, 2012